014- L’affaire du prie-dieu à Montréal
Cette 14e histoire de Nouvelle-France vous raconte une querelle entre Mgr de Saint-Vallier et le sieur de Callières pour savoir qui des deux aurait son prie-dieu le plus près de l’autel dans l’église des Récollets, à Montréal. Cette querelle a duré près d’un an et demi, divisant la population de Montréal sur la question.
À une époque où il ne serait jamais venu à l’esprit de personne de tutoyer ou de nommer par son prénom une personne occupant un rôle politique important, les règles de préséance et d’étiquette revêtaient une importance qu’on ne soupçonnerait pas aujourd’hui.
Ou, devrais-je dire, les endroits où l’étiquette était importante n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui : alors qu’aujourd’hui, plusieurs personnes-politiques rêvent d’avoir un siège à l’ONU, plusieurs hauts personnages de la Nouvelle-France se sont querellés pour savoir qui aura le siège le plus rapproché… de l’autel, à l’église.
Ça peut faire sourire. Mais à une époque où la religion et les affaires de l’État étaient souvent entremêlées, cette question revêtait un caractère politique très fort. Et encore aujourd’hui, on le remarque dans tous les pays où la religion côtoie la politique… et nous n’avons pas à regarder très loin.
Pour en savoir plus :
«L’affaire du prie-dieu, à Montréal, en 1694», Rapport de l’archiviste de la province de Québec, 1923-24, vol. 4, pp. 71-110
ROY, Pierre-Georges, La ville de Québec sous le régime français, vol. 2, Québec, Service des Archives du gouvernement de la Province de Québec, vol. 2, 1930, pp. 79-80
Dictionnaire biographique du Canada en ligne
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