035- Un scandale de corruption
Bonjour à toutes et à tous,
Voici un bon bout de temps que je ne vous ai présenté une histoire… J’avais, en fait, commencé à écrire celle-ci au printemps dernier alors que fusaient diverses accusations de scandales à l’endroit du gouvernement québécois. Je me suis alors demandé s’il y avait eu de tels scandales en Nouvelle-France.
Or, nous n’avons rien à envier à la Nouvelle-France sur ce chapitre! Dans les années qui ont suivi la défaite française en Amérique, le Conseil d’État du roi a mis sur pied une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur des allégations de fraude et d’abus de la part d’administrateurs, de hauts officiers civils et militaires, ainsi que de marchands qui ont tous «sévi» sous l’Intendant Bigot.
Près de 60 personnes ont été accusées dans ce procès. Une vingtaine ont été trouvées coupables, dont Bigot lui-même qui demeure encore aujourd’hui dans la mémoire collective synonyme d’escroc.
Mais il y a plus, dans ce procès, que la simple histoire de fraudeurs qui se font condamner. Il est également intéressant d’analyser les motivations de la France à intenter un tel procès. La couronne voulait-elle simplement «chercher la vérité»? Non. Elle avait d’autres intérêts.
Malheureusement, très peu d’historiens ont fait une analyse poussée de ce procès (pourtant, les sources qui nous sont restées sont abondantes). On se contente de répéter que «Bigot et sa bande» étaient des voleurs. C’est sans doute vrai. Mais il y a plus à ce procès que la simple volonté de punir des coupables…
Pour en savoir plus :
SOURCES
ÉTUDES
CÔTÉ, André, «L’affaire du Canada (1761-1763)», Cap-aux-diamants, No. 83, Automne 2005, pp. 10-14
FRÉGAULT, Guy, «François Bigot, administrateur français», Montréal, Lés études de l’Institut d’histoire de l’Amérique française, 1948
ROY, Pierre-Georges, «Bigot et sa bande et l’Affaire du Canada», Lévis, 1950
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