047 – Des procès pour suicidés
Bonjour à toutes et à tous,
Après une histoire aussi sérieuse, aussi lourde et aussi longue que la dernière (sur l’esclavage blanc en Nouvelle-France), j’ai décidé cette fois-ci de vous présenter une histoire sur un ton beaucoup plus léger.
Bien que cela nous semble étrange aujourd’hui, il était possible sous l’Ancien Régime de poursuivre en justice une personne qui était morte. On appelait cette procédure «Procès au cadavre». Mais avant de procéder à une telle mesure, on invoquer un crime grave comme celui de lèse-majesté… ou de suicide.
Or, même si le mot «suicide» n’existait pas en français à l’époque de la Nouvelle-France, plusieurs personnes sont tout de même passées à l’acte, se rendant automatiquement coupables d’un acte criminel grave… D’où des procès pour gens qui se sont suicidés ou qui ont tenté de le faire.
Pour en savoir plus :
- BORNIER, Philippe, BOURDOT DE RICHEBOURG, Charles Antoire, «De la manière de faire le procès au cadavre, ou à la mémoire d’un défunt», dans Conférences des ordonnances de Louis XIV, vol. 2, 1719
- BOYER, Raymond, «Les crimes et les châtiments au Canada français», Montréal, Le Cercle du livre de France, 1966, pp. 129-130
- Inventaire d’une collection de pièces judiciaires, notariales, etc., etc., cnservées aux Archives judiciaires de Québec (1917)
- Procès au cadavre du défunt Pierre Lefebvre dit Ladouceur, époux de Marie Chastaignes de Beauport, en 1687, Vol. 5 des Cahiers des délibérations et jugements des procès sous le Régime français, Éditions Quesnel de Fomblanche, 1977, 48 pages.
- ROY, Pierre-Georges, «La peine du suicide à Québec», dans La ville de Québec sous le régime français. Vol. 2, Québec, Service des Archives du gouvernement de la Province de Québec, 1930, p. 139
Bonne écoute et à bientôt !
Jean-François
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