Rouler à gauche et le code de la route en Nouvelle-France – 104 histoires de Nouvelle-France - La radio Internet de la Nouvelle-France

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Rouler à gauche et le code de la route en Nouvelle-France

De quel côté de la route on doit circuler? À quelle vitesse?  Les immatriculations? Les stationnements?

C’étaient des questions qu’on se posait au XVIIIe siècle.

Voici le code de la route de la Nouvelle-France.

Rouler à gauche

Ça va peut-être vous surprendre, mais en Nouvelle-France, on roulait à gauche. 

Bon… ce n’était pas aussi réglementé qu’aujourd’hui, mais en 1757, Monrepos signe une ordonnance, et je cite :

« obligeant de faire les rencontres à droite dans les rues et sur les chemins du roi ». 

Et pour faire les rencontres à droite, ben, il faut être à gauche. 

C’était la même chose en France, remarquez. C’est à l’apparition d’un nouveau type de chariot conduit par un cocher assis sur un cheval à gauche qu’on s’est mis à circuler à droite.

Et le tout a été officialisé en France seulement sous Napoléon, donc après la Nouvelle-France.

La vitesse

En Nouvelle-France on comptait la vitesse selon l’allure du cheval plutôt qu’en km/h. Mais visiblement, certains habitants étaient déjà des adeptes de la vitesse et certaines ordonnances ont été publiées pour freiner leurs ardeurs.

En 1708, l’intendant Raudot a publié une ordonnance dans laquelle il interdit de faire aller les chevaux au trot ou au galop dans un périmètre de 10 arpents autour de la sortie de l’église. Huit ans plus tard, peut-être à cause d’une nouvelle génération de conducteurs, l’intendant Bégon est obligé de rééditer l’ordonnance. Et en 1752, Monrepos va encore plus loin en interdisant de galoper dans toutes les rues de Montréal.

Le stationnement

Vous pensez que la règlementation sur les stationnements est dure à Montréal aujourd’hui?

À Québec, en 1748, François Daine a reçu plusieurs plaintes d’habitants qui disaient que des gens laissaient leur charrette, leur carriole ou   leur calèche en plein milieu de la rue et ce, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Ça posait problème, surtout pour les gens qui voulaient sortir et même que ça a causé des accidents. Il a donc pris les mesures nécessaires et il a interdit  tout simplement toute forme de stationnement dans les rues de Québec. En 1755, à Montréal, Monrepos était moins sévère : il a simplement interdit de se stationner devant l’église pendant la messe.

Immatriculation

Et finalement, il ne suffisait pas d’acheter une charrette, une carriole ou une calèche pour avoir le droit de circuler dans les villes. On devait se présenter au bureau de l’intendance, recevoir un numéro et placer sur la voiture une plaque de fer sur laquelle étaient indiqués notre nom, notre numéro et notre adresse.

Une plaque d’immatriculation, quoi! 

Conclusion

Et voilà! Comme vous le constatez, les problèmes de circulation, ça ne date pas d’hier et la Nouvelle-France est très loin d’y avoir échappé.

NNF

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