9 Décembre 1756
Défense de tuer et de vendre du boeuf pendant quatre ans
Le 9 décembre 1756, l’intendant Bigot signait une ordonnance par laquelle il interdisait à toute personne de tuer ou de vendre du boeuf au public à partir du 11 décembre suivant, soit 2 jours plus tard.
Cette interdiction s’étendait aussi bien aux bouchers qu’aux particuliers. Il leur était maintenant défendu d’en tuer chez eux, même pour leur usage personnel.
Tout contrevenant risquait la confiscation de sa viande de boeuf et une amende de 1000 livres pour une première fois et une plus grosse amende (dont le montant n’était pas spécifié) en cas de récidive.
La moitié de l’amende devait être donnée aux dénonciateurs et l’autre moitié, aux hôpitaux.
Un seul boucher échappait à cet interdit, un nommé Dupont qui avait un étal public chez lui, en haute ville, et un autre chez le nommé Dolbec, au Sault-au-Matelot.
Selon l’ordonnance, le boeuf devait être vendu à ces deux endroits au prix de 7 sols la livres pour le mois de décembre 1756, puis à 6 sols la livre à compter du 1er janvier 1757 et ce, pour une durée de 4 ans.
Cette mesure exceptionnelle avait été prise par l’intendant Bigot dans le but de contrer les effets négatifs de la famine qui sévissait à cette époque sur la Nouvelle-France.
Il n’est, par contre, fait aucune mention de la guerre qui sévissait à ce moment.