Le 29 janvier 1707, l’intendant Raudot a signé une ordonnance dans laquelle il donne les noms des cinq tanneurs autorisés à tanner le cuir et à le vendre dans la ville de Québec.

L’intendant réagit ainsi à des plaintes au sujet de plusieurs habitants de la région qui s’improvisaient tanneurs sans en avoir reçu la formation appropriée.

L’intendant Raudot voit deux conséquences négatives à cette situation.

Premièrement, la piètre qualité du cuir qui est vendu aux cordonniers se reflète dans la marchandise que ces derniers offrent au public.

Deuxièmement, ces tanneurs improvisés ôtent du profit aux véritables tanneurs qui se sont perfectionnés dans le métier et qui peuvent offrir du cuir de qualité.

L’intendant Raudot a donc ordonné qu’à partir de maintenant, seuls les nommés Charest, Larchevêque, Thivierge, Jehan et De Dieu pourront tanner le cuir et le vendre à Québec. Il leur est, par contre, défendu d’exposer pour la vente des cuirs qui n’auraient pas acquis la qualité nécessaire pour être utilisé.

Il est aussi interdit à tout autre particulier de vendre du cuir, sous peine de 3 livres d’amende pour chaque peau qu’ils auront vendue.

Ils conservent, toutefois, le droit de tanner les peaux de leurs bêtes pour leur usage personnel.