Le 24 février 1723, l’intendant Bégon a condamné deux hommes de la paroisse de Saint-Augustin à dégager le chemin qui doit passer derrière leurs maisons, sous peine de 10 livres d’amende.

L’intendant répondait ainsi à une plainte formulée par le capitaine de milice de la paroisse, le sieur Constantin. Selon lui, les habitants nommés Millehomme et Constantineau refusaient de faire leur part dans la construction d’un chemin devant relier la Rivière des Roches à l’église.

Ce projet, il est vrai, ne plaisait pas à tous les habitants de la paroisse. Plusieurs contestaient, par exemple, le tracé que devait emprunter le dit chemin.

D’autant plus que le travail risquait d’être difficile. On devait s’attendre à ôter des pierres, faire des levées (digues ou chaussées), bâtir des ponts, etc.

Certains habitants, notamment ceux qui vivaient près du fleuve, n’avaient pas très envie de déployer autant d’énergie pour une route qu’ils n’emprunteraient pratiquement jamais.

Quant à Millehomme et Constantineau, l’intendant Bégon leur avait offert à deux reprises de venir s’expliquer devant lui, mais sans succès. Il a donc signé une ordonnance par laquelle il les oblige à débarrasser le dit chemin dans les huit prochains jours, à défaut de quoi, ils recevront chacun une amende de 10 livres.

Et le capitaine Constantin pourra alors se charger de faire débarrasser le dit chemin et de refiler la facture aux deux contrevenants.