21 Décembre 1748
Enterrements illégaux à Cap-Saint-Ignace
L’intendant Bigot veut mettre fin aux enterrements illégaux dans la paroisse Cap-Saint-Ignace. Le 21 décembre 1748, il a chargé le sieur Henry Hiché d’enquêter sur cette pratique et d’identifier celles et ceux qui y ont participé.
Dans la dernière année, des habitants de la seigneurie Gamache ont procédé à une douzaine d’inhumations clandestines (on ne s’entend pas sur le nombre exact) pour protester contre la décision de l’évêque et de l’intendant de faire construire la nouvelle église chez leurs voisins de la seigneurie Vincelotte.
Les 2 premières églises de la paroisse, qui se trouvaient sur le bord du fleuve dans la seigneurie Gamache, ont été détruites par l’érosion des berges.
Un nouveau presbytère était déjà en construction quand, en 1744, le seigneur de Vincelotte a convaincu l’évêque et l’intendant de revenir sur leur décision et d’ordonner de faire bâtir la nouvelle église sur ses terres à lui.
Ce changement a causé la colère de plusieurs habitants du fief Gamache qui ont refusé de se rendre à la nouvelle église pour les services religieux. De son côté, le nouveau curé de la paroisse prétendait qu’il n’avait pas l’autorisation de se rendre dans la seigneurie Gamache.
S’il ne peut mettre fin entièrement à cette chicane de clochers, l’intendant Bigot veut faire cesser les enterrement clandestins, car les décès ne sont pas inscrits dans les registres. Or, il est important de connaître l’identité des défunts, la cause de leur mort et la date de leur décès.
NOTE : Cette histoire de chicane de clochers me fascine. J’ai donc décidé de la raconter de façon plus complète dans un épisode du podcast.