Un prisonnier exige d’être jugé ou relâché – 104 histoires de Nouvelle-France - La radio Internet de la Nouvelle-France

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19 Décembre 1724

Un prisonnier exige d’être jugé ou relâché

19 décembre 1724 - un prisonnier exige qu'on le libère ou qu'on lui fasse son procès

Le 19 décembre 1724, à Québec, un prisonnier a exigé, par une lettre envoyée à l’intendant Bégon, qu’on le libère immédiatement ou qu’on lui fasse son procès.

Le prisonnier en question s’appelle François La Carrière, aussi connu sous le nom de « François Carrière ». Âgé de 37 ans, originaire du Pont de Larche, en Normandie, il est arrivé en Nouvelle-France à l’automne 1723 par lettre de cachet.

Une « lettre de cachet » est un ordre du roi transmis dans une lettre scellée d’un cachet (d’où le nom).

On les utilise depuis quelques siècles pour assigner une mission à une personne, emprisonner des gens, éloigner des membres de la famille au comportement honteux, etc.

Maurepas, aussitôt nommé ministre de la Marine et des Colonies en 1723, y a eu recours pour envoyer un certain nombre de prisonniers en Nouvelle-France.

François La Carrière est un de ceux-là.

Dans les documents officiels, on ne précise pas la nature du crime (ou des crimes) dont on l’accuse en France. On ignore s’il est un de ces contrebandiers de sel (faux-sauniers) qui ont immigré « de force » dans la colonie en 1723.

Mais on ne peut certainement pas le qualifier d’enfant de choeur.

À Québec, il aurait volé des hardes chez le charpentier Chamard. Arrêté 3 semaines plus tôt, c’est de sa prison qu’il a fait parvenir sa lettre à l’intendant Bégon.

Mais François La Carrière a raté son coup s’il espérait retrouver sa liberté en lançant un ultimatum à l’intendant Bégon, car ce dernier a plutôt choisi l’option du procès.

L’ordre a aussitôt été donné et des témoins seront appelés dans les prochains jours.

Parions qu’au terme des procédures, la sentence risque d’être assez lourde pour François La Carrière.

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