Louis Allain condamné à subvenir aux besoins de l’enfant qu’il a eu avec Geneviève Poulin – 104 histoires de Nouvelle-France - La radio Internet de la Nouvelle-France

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15 Mars 1723

Louis Allain condamné à subvenir aux besoins de l’enfant qu’il a eu avec Geneviève Poulin

15 mars 1723 - Pension alimentaire en Nouvelle-France

Le 15 mars 1723, l’intendant Bégon a condamné Louis Allain à nourrir et entretenir l’enfant qui serait né de sa relation avec Geneviève Poulin et ce, jusqu’à ce qu’il soit en âge de gagner sa vie.

Selon son témoignage, Geneviève Poulin, âgée de 16 ou 17 ans, aurait accouché d’un garçon le 10 octobre précédent.

Elle était représentée devant l’intendant par sa mère, Marguerite Parée, pour qui la culpabilité de Louis Allain ne faisait aucun doute. Et ce, pour trois raisons :

  1. les visites quotidiennes qu’il faisait chez elle;
  2. le fait qu’il était son plus proche voisin;
  3. le fait qu’un de ses frères avait épousé la soeur de Geneviève Poulin.

Louis Allain se disait innocent dans cette affaire. Selon lui, le coupable serait plutôt un certain Eustache Allard, qui avait été engagé chez les Poulin et qui s’en serait absenté justement pour cette raison.

Marguerite Parée a répliqué en disant que les explications de Louis Allain ne seraient « [qu’] un faux fuyant et un prétexte allégué mal à propos », car Eustache Allard n’était resté qu’un mois à son service.

On a finalement demandé à Geneviève Poulin de prêter serment et de révéler l’identité du père de l’enfant. Elle a répondu « Louis Allain ».

L’accusé, même s’il clamait toujours son innocence, a, par contre, rappelé qu’un mois plus tôt, il avait offert de se charger « de la nourriture et subsistance du dit enfant ».

Son frère, Jean Allain, aussi présent lors de l’audience, a déclaré avoir aussi proposé son aide financière et ce, devant témoins : les sieurs de la Bouteillerie et Chabot, curés de Saint-Joachim et de Sainte-Anne. Il serait même prêt à le refaire, à condition que s’il arrivait à prouver que le père était réellement Eustache Allard, cette entente serait annulée.

L’intendant Bégon a donc condamné Louis Allain à « se charger de la nourriture, subsistance et entretien du dit enfant et de le faire élever dans la religion catholique, apostolique et romaine jusqu’à ce qu’il soit en état de gagner sa vie ».

Louis Allain devra présenter à tous les trois mois un certificat témoignant de l’éducation et des soins apportés à l’enfant et signé par le curé de Saint-Joachim.

Louis Allain devra aussi verser à Geneviève Poulin la somme de 100 livres tant pour les « frais de couche » que pour les frais reliés à l’entretien de l’enfant jusqu’à maintenant..

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