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16 Décembre 1665

Condamné pour blasphème

16 décembre 1665 - Jacques Bigeon condamné pour blasphème

À Québec, le 16 décembre 1665, Jean Talon a déclaré Jacques Bigeon, habitant de la côte de Lauzon, coupable de blasphème.

Une dizaine de témoins ont été rencontrés : Charlotte Maugis, François Miville, Jacques Miville, Jean Bourassa, Toussaint Ledran, Noël Penaut, Georges Cadoret, Pierre Pouillard, Henri Brou, Jean Huard et Antoine Dupré.

Le portrait qu’ils ont dressé de l’accusé est celui d’un homme violent, qui a de la difficulté avec l’autorité, qui ne va jamais à la messe, qui jure et qui blasphème souvent.

Jacques Bigeon, quant à lui, a bien reconnu avoir, à l’occasion, parlé en mal de Dieu, sans jamais toutefois le renier.

Les lois françaises ne sont pas tendres envers les blasphémateurs. Toute personne qui en est trouvée coupable peut être mise à l’amende, au carcan, au pilori ou, en cas de récidive sévère, se faire percer la langue au fer rouge.

Après avoir pris connaissance de la preuve, Jean Talon a déclaré l’accusé coupable et dans sa sentence, il a tenu compte du temps que Jacques Bigeon avait passé en prison depuis le dépôt de la plainte, près de 3 semaines auparavant.

Il s’est limité à lui imposer une amende de 10 livres en lui servant, cependant, un avertissement sévère : qu’il ne s’avise pas de recommencer, car la prochaine fois, il pourrait recevoir une punition corporelle.

Mais Jean Talon s’attend visiblement à revoir Jacques Bigeon, car il précise que tous les documents relatifs à cette cause seront gardés dans les archives pour s’y référer au besoin.

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